Leçon
5
:
la
filiation
biologique
ou
par
procréation
charnelle
Section
1
:
disposition
générale
Paragraphe
2
:
les
modes
de
preuve
de
la
filiation
B
.
Les
modes
de
preuve
directe
L
?
expertise
biologique
dans
le
cadre
d
?
une
action
judicaire
,
l
?
article
310
-
3
du
code
civil
explique
dans
le
cadre
d
?
une
action
judiciaire
sur
la
filiation
,
la
?
de
?
la
?
filiation
se
fait
par
tout
moyen
c
?
est
la
jurisprudence
qui
vient
préciser
que
dans
le
cadre
de
cette
action
l
?
expertise
biologique
est
de
droit
sauf
motif
légitime
de
ne
pas
procéder
arrêt
de
la
première
chambre
civil
du
premier
mars
2000
.
Si
l
?
expertise
biologique
est
?
droit
,
il
faut
garder
en
tête
qu
?
elle
est
attentatoire
à
?
intégrité
?
physique
dès
lors
elle
doit
être
encadrée
(
ce
sont
les
lois
bioéthiques
qui
ont
donné
un
cadre
à
l
?
expertise
biologique
au
sein
d
?
un
article
16
-
11
du
code
civil
consacré
à
l
?
expertise
biologique
)
et
qu
?
elle
est
notamment
lors
d
?
une
action
judicaire
relative
à
la
filiation
.
-
L
?
expertise
doit
être
ordonnée
par
un
-
Le
ou
les
intéressés
doivent
donner
leurs
Deux
conditions
cumulatives
.
Que
faire
si
les
intéressés
refusent
puisque
la
loi
impose
que
le
consentement
de
l
?
intéressé
soit
recueilli
.
Deux
hypothèses
:
-
On
considère
que
ce
refus
est
légitime
,
dans
ce
cas
le
juge
?
pourra
?
pas
véritablement
tirer
un
indice
de
la
paternité
de
la
personne
en
question
.
A
déjà
été
considéré
comme
légitime
le
refus
quand
on
ne
peut
pas
le
demandeur
ou
lorsque
l
?
action
avait
une
visée
purement
ou
but
exclusivement
.
-
Le
juge
peut
considérer
que
le
refus
de
l
?
intéressé
est
illégitime
et
dans
ce
cas
,
s
?
il
y
a
d
?
autres
indices
qui
laissent
penser
que
cette
filiation
est
probable
alors
le
juge
pourra
considérer
que
le
refus
est
un
?
implicite
?
de
?
paternité
et
pourra
l
?
établir
même
s
?
il
y
a
un
refus
de
procéder
à
l
?
expertise
biologique
.
En
raison
d
?
une
affaire
la
jurisprudence
a
eu
à
se
prononcer
sur
la
validité
d
?
une
expertise
biologique
post
mortem
à
l
?
occasion
de
l
?
affaire
?
Montant
,
après
sa
mort
une
jeune
fille
s
?
est
présentée
comme
étant
sa
fille
l
?
article
16
-
11
dans
sa
version
de
1994
n
?
avait
pas
anticipé
cette
hypothèse
à
cette
époque
la
jurisprudence
a
accepté
de
prononcer
l
?
expertise
biologique
avec
l
?
accord
des
héritiers
(
=
conséquence
successorale
)
.
Mais
dans
la
réforme
des
lois
bioéthique
de
2004
,
le
législateur
a
modifié
l
?
article
16
-
11
du
code
civil
en
précisant
que
sauf
accord
donné
expressément
de
son
vivant
,
?
expertise
?
biologique
ne
pourra
être
réalisée
après
la
mort
de
l
?
intéressé
.
La
question
de
la
conventionalité
et
constitutionalité
s
?
est
posée
.
Pour
la
conventionalité
la
CEDH
s
?
est
prononcée
deux
fois
en
faveur
de
la
contradiction
de
l
?
article
16
-
11
du
code
civil
affaire
Jäggi
contre
Suisse
,
affaire
du
13
juillet
2006
et
dans
cette
affaire
la
CEDH
va
condamner
la
Suisse
qui
voulait
procéder
à
une
expertise
post
mortem
,
la
protection
de
la
sécurité
juridique
ne
peut
suffire
pour
priver
le
requérant
de
connaitre
son
assonance
.
Affaire
Pascaud
contre
France
arrêt
de
la
CEDH
du
16
juin
2011
,
un
grand
propriétaire
viticole
très
cher
à
sa
commune
.
Quelques
années
avant
son
décès
,
un
jeune
homme
s
?
est
présenté
comme
son
fils
,
et
il
s
?
avère
que
le
vieil
homme
avait
des
doutes
et
a
donné
son
consentement
pour
une
expertise
biologique
,
et
l
?
expertise
le
donnait
père
à
99
,
99%
.
La
filiation
juridique
n
?
a
pas
eu
le
temps
d
?
être
faite
de
son
vivant
,
et
que
le
consentement
post
-
mortem
qu
?
il
a
donné
,
car
il
était
sous
mesure
de
sauvegarde
de
justice
.
Les
juges
lui
refusent
selon
l
?
article
16
-
11
.
La
Cour
-
EDH
a
condamné
la
France
,
en
précisant
que
la
Cour
avait
des
difficultés
à
admettre
que
les
juridictions
nationales
aient
laissé
des
contraintes
juridiques
l
?
emporter
sur
la
réalité
biologique
en
se
fondant
sur
l
?
absence
de
consentement
alors
même
que
l
?
expertise
était
positive
.
Dans
les
circonstances
de
l
?
espèce
,
il
n
?
a
pas
été
ménagé
un
juste
équilibre
et
qu
?
il
y
a
eu
une
atteinte
du
respect
de
la
vie
privée
.
Ainsi
,
on
apprend
que
le
droit
à
connaître
ses
ascendants
est
un
droit
au
respect
de
la
vie
privée
,
ce
qui
est
donc
un
droit
fondamental
.
Il
convient
de
rappeler
que
la
Cour
-
EDH
a
tendance
à
faire
prévaloir
la
vérité
biologique
.
Pour
autant
,
cela
ne
signifie
pas
que
l
?
article
16
-
11
du
Code
civil
est
contraire
à
ce
droit
fondamental
.
Par
rapport
à
la
constitutionnalité
,
le
CC
s
?
est
prononcé
dans
une
QPC
du
30
septembre
2011
,
estime
que
l
?
article
16
-
11
n
?
est
pas
une
atteinte
au
respect
à
la
vie
privée
,
ni
au
respect
dû
aux
défunts
.
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